Jessica zelinka, sur son territoire au championnat ouvert à montréal
March 3, 2014
Par : Jim McDannald
Jessica Zelinka, de London, Ont., septième aux Jeux olympiques de 2012 à l'heptathlon ainsi qu'au 100 mètres haies, courra le 60 mètres hais féminin invitation lors de l'Ouvert en salle d'Athlétisme Canada, qui aura lieu de 14 au 16 mars, à Montréal.
Une athlète talentueuse et hautement décorée, Jessica a participé aux deux derniers Jeux olympiques. Elle détient le record canadien à l'heptathlon, a gagné sept titres nationaux, une médaille d'or aux Jeux panaméricains, une d'argent aux Jeux du Commonwealth de 2010, et a terminé 5ème aux Jeux olympiques de 2008. Après avoir déménagé à Montréal l'automne dernier, l'Ouvert en salle d'AC représente une opportunité de concourir devant les amis et la famille dans sa nouvelle ville d'adoption.
AC : Lors des derniers six mois, vous êtes revenue au Canada et êtes maintenant basée à Montréal. Comment en êtes-vous arrivée là?
JZ : Nous avons demeuré au Connecticut pendant un an, où mon mari était entraîneur-chef et administrateur du club de water-polo. J'étais une mère au foyer, à part quelques heures d'entraînement par jour. J'ai été capable de gérer ceci pendant l'année, m'entraînant seulement pour les haies parce que j'ai fait relâche de l'heptathlon et ai pris l'année pour « décompresser » avant de redémarrer pour un autre cycle olympique. Ç'aurait été presque impossible de m'entraîner là-bas à cause du manque d'accès aux installations et des heures non-conventionnelles de travail de mon mari. Sachant que nous aimerions éventuellement revenir au Canada, mon mari a postulé pour un emploi avec le Comité olympique canadien à Montréal. Nous avons des amis et de la famille à Montréal, et c'était plus près du style de vie que nous recherchions. Alors, lorsque Nathaniel a eu le poste, la décision fut facile à prendre.
AC : Être parent et athlète peut sembler un équilibre difficile à réaliser. Quelle est la situation actuelle à Montréal concernant l'entraînement et la vie familiale? Quel est l'horaire typique d'une journée d'entraînement pour vous?
JZ : Une des choses qui fut un bénéfice pour notre famille est le programme de garderie subventionnée (garderie à 7$ par jour – Vive le Québec!). Mais sérieusement, la garderie à un prix abordable est d'une grande aide, et Anika apprécie grandement d'avoir des amis à elle et de parler français à l'école.
Une journée typique commence avec le déjeuner avec ma fille, avant d'aller pour une petite marche jusqu'à la garderie. Lorsque je reviens, je me prépare pour la session matinale d'entraînement à Claude-Robillard, à seulement 5 à 7 minutes de route. Le matin, je fais normalement de la musculation pendant une heure. Avant la session d'entraînement de l'après-midi, je retourne à la maison pour le diner et j'ai quelquefois le temps pour une courte sieste ou pour travailler un peu. La session sportive de l'après-midi dure quelques heures, et lorsque je termine c'est le temps d'aller chercher Anika à l'école. Ça finit par être assez chargé comme journée, mais je ne me sens jamais pressé à l'entraînement (et j'évite la circulation de Montréal!). J'effectue de bonnes heures d'entraînement, probablement plus que jamais auparavant. Je m'entraîne du lundi au samedi, deux fois par jour, trois jours par semaine. Lors des jours où je ne m'entraîne pas deux fois, je vais à un coin de rue de la maison chez mon massothérapeute, ou à quelques blocs de plus au Spa Ovarium pour un bain flottant (un bain avec tant de sel d'Epsom qu'on flotte!). Je m'assure aussi de voir mes autres thérapeutes, qui sont tous reconnus par l'INS (l'Institut québécois du sport) où j'ai un budget pour m'aider à couvrir ces sessions (ce qui est formidable). L'endroit où nous demeurons rend plus facile de garder un style de vie avec alimentation saine dans nos horaires chargés. On a un immense marché public intérieur et extérieur à quelques coins de rue, et à quelques coins dans une autre direction, on a une boulangerie sans gluten et un magasin d'aliments naturels. Il y a aussi plusieurs petits restaurants authentiques et abordables parsemés çà et là dans la région, où on offre des options saines et rapides pour les familles/athlètes en mouvement!
Je commence à ressembler à une publicité touristique pour Montréal!
Mais vraiment, en considérant tout. Ce fut une transition assez aisée, et je pense que c'est principalement à cause de la commodité de l'endroit où nous habitons, de la famille qui nous aide ici, et pour moi d'avoir été vraiment chaleureusement accueillie par la communauté de l'athlétisme et par les autres qui nous ont offert de nous aider de quelque façon. Je me sens aussi chanceuse d'avoir déjà trouvé une équipe de soutien vraiment formidable à Montréal, ce qui fait une grosse différence, surtout lorsque je n'ai pas mon entraîneur principal avec moi à tous les jours parce qu'il vit au Kansas.
AC : Quels sont vos buts pour 2014?
JZ : De concourir pour le Canada à l'heptathlon, et espérons-le, au 100 mètres haies, lors des Jeux du Commonwealth. Rester en santé, bâtir la confiance dans mes épreuves, et rechercher des commanditaires et du soutien communautaire afin de m'aider jusqu'aux Jeux olympiques de 2016, afin que je n'ai pas à me fier sur du financement externe.
AC : À quoi avez-vous le plus hâte lors de l'Ouvert en salle d'AC?
JZ : J'ai hâte de concourir sur mon nouveau « territoire », Lorsqu'on fait des efforts afin de tenir des compétitions de niveau plus élevé comme cela au Canada, mon entraîneur et moi essayons d'en profiter, car c'est une bonne occasion de concourir en sol canadien, de promouvoir notre sport, et d'inspirer la prochaine génération. Bien que je ne sois pas dans ma phase de compétition à l'entraînement, j'espère bien avoir une bonne course à Montréal devant une foule partisane!
AC : Sur quels aspects de votre conditionnement ou de votre technique portez-vous l'accent durant la phase actuelle d'entrainement, et comment essayez-vous de les améliorer?
JZ : Le conditionnement n'a jamais été une faiblesse pour moi. Ce qui est drôle est que je me sens en assez bonne condition ces temps-ci. Je crois que c'est dû au nouveau programme que j'ai commencé avec mon entraîneur, Cliff Rovelto. Depuis l'automne, il y a eu une progression très logique dans son programme d'entraînement, et mon corps y a très bien répondu. Je deviens nerveuse lorsque je ne fais pas beaucoup de sessions techniques. Mais, je trouve que, jusqu'à maintenant avec le programme de Cliff, j'ai eu à être très patiente et à revoir les bases en premier, et à respecter la progression naturelle des choses. Ceci signifie beaucoup et beaucoup de courses d'élan au saut en longueur et au saut en hauteur, préparant graduellement le corps avec des exercices progressifs de plyométrie avant même de penser à sauter dans les fosses. J'ai vraiment apprécié ce changement de concentration, parce que ça m'a donné une meilleure compréhension des épreuves, dans leur ensemble, et moins d'accent sur l'aspect technique étroit de chaque épreuve. Je sais que quelquefois, si je rends cela plus mécanique, je suis moins capable de sentir le flux des mouvements. Un de mes buts pour 2014 étant de bâtir la confiance dans mes épreuves, ceci viendra en renouant les relations avec les rythmes et flux de ces épreuves, et en me libérant afin de concourir sans analyse à outrance.
L'Ouvert en salle d'AC a lieu à Montréal, au Québec, du 14 au 16 mars, au complexe sportif Claude-Robillard. L'événement sert de Championnat canadien pour les athlètes des catégories junior et jeunesse. Il présentera aussi plusieurs olympiens et membres de l'équipe nationale du Championnat du monde dans les épreuves sur invitation. Pour plus de renseignements, ainsi que pour s'inscrire, veuillez consulter www.ensalle.athletics.ca.